Communiqué du Cabinet sur les négociations en vue d'un accord de paix avec la Jordanie, 21 juillet 1974


Étant donné que, depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Rabin, les membres du Cabinet ont eu des points de vue divergents sur la question des négociations avec la Jordanie, le Cabinet a discuté de la question en profondeur. Deux propositions étaient à l'ordre du jour. L'une par le Premier ministre et l'autre par les ministres Shemtov et Kol, qui a été rejetée. La formulation utilisée dans le communiqué "le gouvernement travaillera à la négociation d'un accord de paix avec la Jordanie" est le résultat des doutes que la déclaration du gouvernement concernant la deuxième phase des pourparlers avec l'Égypte exclut ou non des négociations avec la Jordanie.

 

 

C'est ainsi que la déclaration a établi que des pourparlers se tiendront également avec la Jordanie. L'accent a été mis sur les négociations avec la Jordanie pour lever les doutes concernant les négociations sur la création d'un nouvel État palestinien indépendant en Cisjordanie. La décision du Cabinet était également considérée comme l'expression des principes approuvant la déclaration du Premier Ministre à la Knesset du 3 juin 1974, tous les aspects opérationnels devant encore être examinés à l'avenir. Le Cabinet n'a pas discuté de la question de savoir s'il négocierait avec une délégation jordanienne comprenant des Palestiniens qui ne sont ni Jordaniens ni membres d'organisations terroristes. Il a été question d'une entente de séparation des forces avec la Jordanie, mais il n'en a pas été question. Le gouvernement estimait qu'il n'y avait pas de place pour une telle séparation. Texte :


Le Cabinet a tenu aujourd'hui un débat politique à l'issue duquel la résolution suivante a été adoptée :


Israël continuera de s'efforcer de conclure des accords de paix avec les États arabes à l'intérieur de frontières défendables, par la négociation sans conditions préalables.

Le gouvernement travaillera à la négociation d'un accord de paix avec la Jordanie.

La paix sera fondée sur l'existence de deux États indépendants seulement - Israël avec Jérusalem Unie comme capitale et un État arabe jordano-palestinien, à l'est d'Israël, à l'intérieur de frontières à déterminer dans des négociations entre Israël et la Jordanie. Cet État permettra l'expression de l'autodétermination des Jordaniens et des Palestiniens, dans la paix et le bon voisinage avec Israël.

Le Cabinet approuve la déclaration du Premier ministre du 3 juin 1974 à la Knesset, selon laquelle le gouvernement israélien ne mènera pas de négociations avec les organisations terroristes dont le but est la destruction de l'État d'Israël.

 

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