Le traité de Berlin, en 1878, prévoit une clause (l'article 62) confirmant les droits acquis par la France sur les lieux saints. Le traité inclut notamment une référence qui entérine le firman [l’édit] du 8 janvier 1852 qui gèle en l’état la répartition des sanctuaires entre les confessions chrétiennes. Ces dernières représentent les Arméniens orthodoxes, les Coptes, les Éthiopiens orthodoxes, les Grecs orthodoxes, les Catholiques romains, et les Syriaques orthodoxes.

Le Statu quo, quoique mentionné, mis en œuvre et reconnu n'a pas avant 1914 fait l'objet d'une rédaction officielle. Néanmoins avait été rédigé entre 1887 et 1895 une rédaction non officielle « Statu quo, le Règlement du Très Saint Sépulcre » rédigé par le Père Frédéric de Ghyvelde.2

En 1920, la France abandonne la charge des lieux saints au traité de San Remo.

Le statu quo prévoit que le droit se perd s'il n'en est pas fait usage et que l’empiétement sur ses voisins est légal si celui-ci ne s'y oppose pas. Ces dispositions sont à la source des multiples conflits, parfois sanglants entre les ordres.

"11 personnes ont dû être hospitalisées suite au déplacement d'une chaise d'un moine copte en territoire éthiopien (empiétement contesté !) et au conflit qui s'en est suivi au Saint-sépulcre en 2002 par exemple.

Le statu quo est aussi à la source de la dégradation des parties communes des édifices dont le saint-sépulcre, l'accord de tous étant nécessaire pour la rénovation et la décoration.

La porte principale est confiée à la famille musulmane des Nusseibeh depuis 637, mais la clé est confiée depuis 1192 à la famille musulmane des Joudeh, qui deux fois par jour apporte donc la clé aux Nusseibeh.

1 Il révise le traité de San Stefano, imposé par la Russie à l'Empire ottoman. Le traité concerne principalement les Balkans et la Caucase. Coté français, il donne le droit à la république d'occuper la Tunisie et un droit de protection sur les maronites du Liban.

2 Catherine Nicault in « la fin du protectorat religieux de la France à Jérusalem (1918-1924) in bulletin du centre de recherche français à Jérusalem, 4/1999