Le prince héritier Fahd propose en août 1981 un plan de paix, suite aux accords de camp David qu'il considère comme aboutissant à une impasse.

Le plan comprend les points suivants :

- le retrait d’Israël des territoires occupés depuis 1967, y compris de Jérusalem-Est ;

- le démantèlement des colonies juives dans les territoires occupés ;

- la liberté de culte dans les Lieux saints ;

- le retour des Palestiniens ou une indemnisation pour ceux qui ne souhaitent pas revenir ;

- la tutelle temporaire de l’ONU en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ;

- la création d’un État palestinien indépendant ; le droit pour tous les États de la région de vivre en paix.

Le plan du prince Fahd, qui ne reconnaît pas explicitement Israël et qui reste prudent dans sa formulation, n’est cependant pas accepté par les pays arabes, notamment par l'Égypte.

 


Le roi Fahd

Au sein de l’OLP, si Yasser Arafat y est favorable, le FPLP, le FDLP et certains membres du Fatah le refusent, car pour eux, le point portant sur la « reconnaissance du droit de tous les États à vivre en paix », équivaut à une reconnaissance de l’État d’Israël.

Le Président syrien Hafez al-Assad est également hostile au plan du prince Fahd car il ne prend en compte que les territoires occupés palestiniens et non les autres territoires pris par Israël lors de la guerre des six jours, notamment le Golan syrien.

En revanche, les puissances occidentales montrent leur intérêt à ce plan élaboré par un acteur du Moyen-Orient. Suite au refus arabe, Hafez al-Assad refuse de se rendre au XIIe sommet arabe de Fès du 25 novembre 1981 où le plan du prince Fahd est à l’ordre du jour.

 

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