(point presse du secrétariat général de l'ONU)

 

CS/13745
26 mars 2019

8489e séance – matin

 

Conseil de sécurité: ni les Israéliens ni les Palestiniens ne mettent en œuvre la résolution 2334 (2016), prévient le Coordonnateur du processus de paix

Sur fond d’escalade des tensions et des violences en Israël et dans le Territoire palestinien occupé, aucune mesure n’a été prise par les parties au conflit pour mettre en œuvre la résolution 2334 (2016), a constaté, ce matin, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov.

Présentant aux membres du Conseil son dernier rapport sur l’application de la résolution adoptée le 23 décembre 2016, le haut fonctionnaire a rappelé qu’elle exige, entre autres, qu’Israël arrête « immédiatement et complètement » toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.

Or, a expliqué M. Mladenov, le Gouvernement israélien a annoncé la construction de 840 logements supplémentaires à Ariel, dans ce qu’il a présenté comme « une réponse à l’attaque du 17 mars », jour où, dans cette zone, un Palestinien a poignardé un soldat et un civil israéliens et blessé grièvement un autre soldat. 

Réitérant le caractère illégal des colonies de peuplement, au regard du droit international, le Coordonnateur spécial a condamné la violence persistante qui continue de provoquer la mort tragique de Palestiniens et d’Israéliens, en se disant tout particulièrement inquiet des risques d’escalade dangereuse de la situation à Gaza, où les conséquences seraient « potentiellement catastrophiques ».

Nous n’avons eu de cesse, a commenté l’Observateur permanent de l’État de Palestine, d’exhorter le Conseil de sécurité à agir face à « un blocus digne du Moyen Âge ».  Il a dénoncé « l’obstruction d’un membre permanent » qui donne les coudées franches à Israël pour poursuivre, « en tout impunité », ses « actes systématiques d’agression violente, de punition collective, de colonisation féroce et d’annexion de facto de notre terre ».

La résolution 2234 (2016) demande aussi que des mesures immédiates soient prises pour prévenir tous les actes de violence visant des civils, y compris les actes de terreur, ainsi que tous les actes de provocation et de destruction.  « 12 000 roquettes! » en deux ans, a dénoncé le représentant d’Israël, qui a prévenu qu’en cas de poursuite des attaques, le Hamas subirait la « toute-puissance » de l’armée israélienne « qui l’enterrera dans ses tunnels ».  Rien qu’au cours des 24 dernières heures, a confirmé le Coordonnateur spécial, au moins 103 roquettes et mortiers ont été tirés depuis Gaza en direction d’Israël, certains neutralisés par le système de défense aérienne Dôme de fer, d’autres ayant infligé des dégâts matériels.

Interpellé par le représentant de l’Allemagne au sujet des mesures concrètes que leurs dirigeants sont prêts à prendre, les deux parties au conflit « se sont entendues » sur un point, à savoir la proposition de l’Observateur palestinien visant à ce que le Conseil crée une « commission chargée d’observer et d’évaluer notre comportement et celui de l’autre partie ».  Le représentant israélien a répondu: « Nous ne sommes pas contre une commission qui contrôlerait l’affectation des recettes palestiniennes, 7% de fonds étant versés aux familles des terroristes, ou qui examinerait le contenu des livres scolaires palestiniens. » 

Plusieurs délégations ont profité du débat pour critiquer la décision unilatérale des États-Unis de reconnaître le Golan syrien comme faisant partie intégrante du territoire israélien.  « Toute tentative de s’écarter des paramètres agréés par la communauté internationale se condamnerait à l’échec », a mis en garde le représentant de la France. 

La proclamation du Président Donald Trump est une décision d’une importance « cruciale et stratégique pour la sécurité de l’État d’Israël », s’est défendu le représentant des États-Unis.  « Laisser des régimes comme ceux de la Syrie et de l’Iran contrôler le plateau du Golan reviendrait à fermer les yeux sur les atrocités du régime d’Assad et la présence maléfique et déstabilisatrice de l’Iran dans la région », a-t-il argué.

Le représentant s’en est également pris au Hamas, auquel il a reproché sa « violence malveillante et insidieuse »: en plus de terroriser les civils israéliens, le Hamas n’a pas réussi à répondre aux besoins des Palestiniens à Gaza, préférant réprimer violemment les manifestants.  Le Coordonnateur spécial a lui aussi mis en cause les « campagnes d’arrestation et de violence » menées par le Hamas à Gaza contre les manifestants, dont des femmes et des enfants.

Il a souligné la nécessité d’un « gouvernement palestinien unifié » à Gaza, suivi sur ce point par plusieurs membres du Conseil, qui ont salué les efforts de l’Égypte en ce sens.  « Depuis hier, mon équipe et moi coopérons de manière soutenue avec l’Égypte et toutes les parties concernées pour veiller à ce que la situation ne dégénère pas », a assuré M. Mladenov, en rappelant que « personne n’a intérêt à ce qu’une confrontation militaire se produise à Gaza ».

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE

Rapport du Secrétaire général sur l’application de la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité (S/2019/251)

Déclarations

M. NICKOLAY MLADENOV, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a expliqué qu’il présentait, au nom du Secrétaire général, le neuvième rapport portant sur l’application de la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité, qui couvre la période allant du 15 décembre 2018 au 15 mars 2019.  Mais il a tenu, dans un premier temps, à faite un compte-rendu de la situation sur le terrain.  Le 25 mars, une roquette a été tirée depuis Gaza, endommageant une résidence dans le centre d’Israël et faisant sept blessés, dont trois enfants.  Au cours des 24 dernières heures qui ont suivi, a-t-il relaté, au moins 103 roquettes et mortiers ont été tirés depuis Gaza en direction d’Israël, dont certains ont été neutralisés par le système Dôme de fer, tandis que d’autres ont infligé des dégâts matériels à une maison de Sederot ou touché des zones peuplées.  Les Forces de défense israéliennes ont effectué 42 frappes aériennes contre diverses cibles dans la bande de Gaza, faisant sept blessés palestiniens selon des sources locales.  « Au cours des 10 derniers jours, il y a eu deux tirs de roquettes depuis Gaza, prenant pour cible le secteur de Tel-Aviv, ce qui représente une escalade très préoccupante », s’est alarmé M. Mladenov.  « Depuis hier, mon équipe et moi coopérons de manière soutenue avec l’Égypte et toutes les parties concernées pour veiller à ce que la situation ne dégénère pas », a-t-il assuré, en rappelant que « personne n’a intérêt à ce qu’une confrontation militaire se produise à Gaza ». 

S’agissant de la résolution 2334 (2016), aucune mesure n’a été prise par Israël pour arrêter « immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » au cours de la période considérée, a constaté le haut fonctionnaire.  Depuis, le Gouvernement a annoncé la construction de 840 logements supplémentaires à Ariel, une décision présentée comme « une réponse à l’attaque du 17 mars » et les démolitions et les saisies de structures appartenant à des Palestiniens se sont poursuivies en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.  En outre, alors que la résolution 2234 « demande que des mesures immédiates soient prises pour prévenir tous les actes de violence visant des civils », rien que depuis la soumission du rapport, les violences ont connu une escalade.  En effet, les 14 et 15 mars, des milliers de Gazaouites ont manifesté avec pour slogan « Je veux vivre », contre les conditions socioéconomiques qui sont les leurs et « les injustices résultant de la division palestinienne et du contrôle de Gaza exercé par le Hamas par la force et la violence ».  Près de la barrière de sécurité, les manifestations ont repris, marquées par des lâchers de ballons enflammés en direction d’Israël depuis le 15 mars. 

En Cisjordanie occupée, quatre Palestiniens ont été tués par les Forces de sécurité israéliennes, et deux Israéliens, dont un soldat et un civil, ont été tués par des Palestiniens, a déploré le Coordonnateur spécial.  La résolution 2334 (2016) demande aux parties de « s’abstenir de tout acte de provocation et d’incitation à la violence et de toute déclaration incendiaire », mais au cours de la période à l’examen, des actions de ce type se sont multipliées.  Ainsi, le 17 mars, le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont glorifié l’attaque perpétrée contre la colonie de peuplement d’Ariel, tandis que le Fatah a qualifié son auteur de « martyr héroïque ».  De leur côté, les dirigeants palestiniens ont renouvelé leurs appels à des assassinats ciblés de responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien.  Par ailleurs, aucune des « mesures importantes » demandées par la résolution 2334 (2016) pour « stabiliser la situation et inverser les tendances négatives sur le terrain » n’ont été prises au cours de la période considérée.  Au même moment, la situation sur les lieux saints à Jérusalem continue d’être tendue, a observé M. Mladenov. 

Au cours des derniers jours, aucune solution n’a été trouvée à la crise financière provoquée par la rétention, par Israël, de 6% des revenus fiscaux collectés au nom de l’Autorité palestinienne et par le refus du leadership palestinien d’accepter tout versement jusqu’au rétablissement du montant intégral.  Ces mesures comprennent une diminution de moitié des salaires d’environ 60% des fonctionnaires palestiniens, a précisé le Coordonnateur spécial.  Toujours au sujet de la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016), il a affirmé que l’expansion des colonies de peuplement israéliennes se poursuivait à un rythme soutenu, comme en témoigne l’approbation de plus de 3 000 logements en Cisjordanie, dont plus de 800 à Ariel.  Il a réitéré le caractère illégal de ces constructions au regard du droit international.  Le haut fonctionnaire a également condamné la violence persistante qui continue de provoquer la mort tragique de Palestiniens et d’Israéliens, se disant tout particulièrement inquiet par les risques d’escalade dangereuse de la situation à Gaza, dont les conséquences seraient « potentiellement catastrophiques ». 

Après avoir condamné l’action des Forces de sécurité israéliennes qui a causé morts et blessés parmi les Gazaouites le long de la barrière de sécurité, le Coordonnateur spécial a également fustigé les campagnes d’arrestation et de violence menées par le Hamas à Gaza contre les manifestants, dont des femmes et des enfants.  « Comme je l’ai dit à maintes reprises, la situation est intenable, et les dernières manifestations soulignent la nécessité d’un gouvernement palestinien unifié à Gaza », a rappelé M. Mladenov.  Il s’est également déclaré préoccupé par l’absence de progrès accomplis dans la résolution de la crise financière de l’Autorité palestinienne et par la situation dans la vieille ville de Jérusalem, en particulier sur les lieux saints, où le statu quo doit être maintenu.  Le Coordonnateur a souligné qu’il n’existe aucune alternative viable à la solution des deux États, estimant que « créer les conditions pour garantir le retour des parties au conflit à des négociations bilatérales demeure crucial ».  « Ce qui est nécessaire toutefois avant toute chose, c’est le leadership et la volonté politique nécessaires pour prendre des mesures concrètes pour la fin de l’occupation et la réalisation d’une paix durable », a-t-il ajouté.

M. A. M. FACHIR, Vice-Ministre des affaires étrangères de l’Indonésie, a constaté une tendance « claire et alarmante » vers une annexion effective de la Palestine par la Puissance occupante, pointant notamment la construction de colonies de peuplement illicites, la fin de la Présence internationale temporaire à Hébron, le non-versement des revenus fiscaux à l’Autorité palestinienne, les incidents à Haram el-Charif ou encore les actes de violence commis par les autorités, les forces de sécurité et les colons.  Tout cela va à l’encontre de tous les efforts qu’a déployés l’ONU depuis 1947, a-t-il dénoncé.

M. Fachir a appelé à des efforts redoublés pour améliorer les conditions humanitaire et économique du peuple palestinien, surtout que certains « commencent à renoncer à leur engagement ».  Il a rappelé que la Puissante occupante doit des revenus fiscaux de 139 millions de dollars aux Palestiniens dans ce qui s’apparente à « une confiscation illégitime et illégale ».  Il a appuyé la politique du « transfert intégral ou rien » prônée par l’État de Palestine, avant d’annoncer que son pays s’est engagé, le mois dernier, à augmenter son appui financier à l’UNRWA et à construire un projet de désalinisation à Gaza.

Le Vice-Ministre a insisté sur l’importance qu’il y a à ce que tout plan de paix respecte les paramètres agréés dans les résolutions pertinentes de l’ONU.  La solution des deux États est la seule voie « réaliste » pour une paix juste et durable, a-t-il affirmé.  Il a aussi appelé au respect des lieux saints à Jérusalem, avertissant que la mise sous scellé, ce mois-ci, de tous les portails de la mosquée Al-Aqsa et de la vieille ville est une mesure « dangereuse sans doute conçue pour attiser les tensions ».  Ces mesures, a-t-il alerté, peuvent déstabiliser une situation déjà complexe et fragile et provoquer la violence avec de réelles répercussions dans toute la région.

M. MANSOUR AYYAD SH. A. ALOTAIBI (Koweït) a accusé Israël de n’avoir pris aucune mesure pour mettre fin à ses activités de colonisation, au contraire, elles s’intensifient.  Il a exhorté la communauté internationale à faire pression sur ce pays pour qu’il applique la résolution pertinente du Conseil de sécurité, dont le versement des recettes fiscales à l’Autorité palestinienne.  Cette dernière, a-t-il souligné, a le droit d’utiliser ses fonds comme elle le souhaite, y compris pour aider les familles des prisonniers politiques.  Dénonçant la fermeture de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et les violations commises contre les lieux saints, le représentant a rappelé qu’Israël a déjà commis des violations qui s’apparentent à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, lors de la Grande Marche du retour.  Il faut, a-t-il martelé, protéger les civils palestiniens, y compris par la création d’un mécanisme spécifique.  Le représentant a conclu en fustigeant la décision des États-Unis de reconnaître l’annexion du Golan syrien par Israël. 

M. JOSÉ MANUEL TRULLOLS YABRA (République dominicaine) a mis en garde contre la tournure dangereuse que prend le conflit israélo-palestinien qui est désormais à un « stade critique ».  Il a dit craindre qu’une telle situation n’alimente l’extrémisme dans la région et a appelé à un nouvel élan dans les efforts de paix.  À son tour, il a dénoncé l’expansion des colonies de peuplement et condamné les faits de violence dans le Territoire palestinien occupé.  Il a aussi prévenu que le non-renouvellement du mandat de la Présence internationale temporaire à Hébron a laissé un vide « préjudiciable », avant de plaider, en conclusion, à la solution des deux États pour un conflit qui n’a que trop duré. 

M. JONATHAN R. COHEN (États-Unis) a condamné fermement l’attaque à la roquette lancée contre Israël depuis Gaza, qui a blessé sept civils innocents, et réaffirmé le droit d’Israël de se défendre.  « Nous pouvons tous convenir de la nécessité pour les Israéliens et les Palestiniens de coopérer avec le soutien de la communauté internationale à l’amélioration des conditions à Gaza et en Cisjordanie.  Mais cette violence malveillante et insidieuse est un signal clair du Hamas et d’autres à Gaza qui considèrent que cette coopération et ces progrès vont à l’encontre de leurs objectifs. »  « Chacun de nous à cette table », a ajouté le représentant, a la responsabilité de condamner les attaques à la roquette, mais il faut également reconnaître qu’en plus de terroriser les civils israéliens, le Hamas n’a pas réussi à répondre aux besoins des Palestiniens à Gaza et, plus récemment, a réprimé violemment des manifestants, a accusé M. Cohen.  Selon Amnesty International, a-t-il souligné, « la répression de la liberté d’expression et le recours à la torture à Gaza ont atteint un niveau alarmant ».

Pour lui, la communauté internationale doit faire la lumière sur les injustices perpétrées par le Hamas, comme les attaques à la roquette contre Israël et l’incitation et la glorification de la violence contre des « Israéliens innocents ».  La lumière doit aussi être faite sur la manière dont les militants du Hamas traitent « leurs frères et sœurs palestiniens ».  Par ailleurs, a confirmé le représentant, le Président Donald Trump a signé hier une proclamation reconnaissant le plateau du Golan comme un territoire israélien, « une décision d’une importance cruciale et stratégique pour la sécurité de l’État d’Israël ».  Laisser des régimes comme ceux de la Syrie et de l’Iran contrôler le plateau du Golan reviendrait à fermer les yeux sur les atrocités du régime d’Assad et la présence maléfique et déstabilisatrice de l’Iran dans la région.  L’Administration américaine a clairement dit, a conclu le représentant, qu’il ne peut y avoir d’accord de paix qui ne réponde de manière satisfaisante aux besoins sécuritaires d’Israël dans le Golan.

M. GBOLIÉ DÉSIRÉ WULFRAN IPO (Côte d’Ivoire) a regretté, au regard des derniers développements, que l’espoir de parvenir à une paix durable s’amenuise au fil des épisodes de crise.  En effet, a expliqué le représentant, le tir de roquette depuis Gaza vers Tel-Aviv, le 25 mars, et la riposte israélienne qui a suivi laissent redouter une escalade de la violence qui éloignerait davantage les perspectives d’une solution définitive au conflit.  Il a souligné la nécessité de reprendre le processus de paix, de lever le blocus sur Gaza et d’assurer la sécurité des populations palestiniennes à Hébron.  M. Ipo a invité les parties à s’abstenir de toute action unilatérale susceptible de compromettre les efforts que déploie la communauté internationale en vue d’un règlement pacifique de la crise israélo-palestinienne. 

Concernant la situation humanitaire, il s’est dit préoccupé par la crise sans précédent à Gaza, à laquelle s’ajoute une conjoncture socioéconomique défavorable marquée par un taux de chômage s’élevant à plus de 50% de la population active.  Il a exhorté les partenaires internationaux à se mobiliser davantage en vue d’apporter un soutien financier conséquent à l’UNRWA qui doit pouvoir combler un déficit budgétaire estimé à plus de 200 millions de dollars. 

Mme HARSHANA BHASKAR GOOLAB (Afrique du Sud) a condamné à la fois le tir d’une roquette depuis Gaza vers Israël et, tout en reconnaissant le droit légitime d’Israël à la sécurité, l’usage disproportionné de la force.  Selon elle, le Conseil de sécurité doit agir de façon « décisive et urgente » pour lever le blocus illégal de la bande de Gaza.  Elle a vu dans les manifestations continues à Gaza le signe de la situation dramatique et intenable du peuple palestinien.  La représentante a appelé tous les États à appliquer intégralement la résolution 2334 (2016) du Conseil.  Elle s’est dite préoccupée par le mépris affiché à l’égard du processus de paix au Moyen-Orient et par toute tentative de préjuger des questions relatives au statut final des frontières ou de Jérusalem à travers des actions unilatérales.  L’Afrique du Sud réitère son appui à la solution des deux États, a assuré Mme Goolab.  S’agissant du Golan, elle a appelé Israël à respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie. 

M. JOANNA WRONECKA (Pologne) a rappelé qu’en 2016, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2334 (2016) réaffirmant les paramètres d’un règlement pacifique du conflit.  Malheureusement, les tendances sur le terrain sont négatives, a-t-elle regretté, en expliquant que cette situation exige de mettre en œuvre les mesures de désescalade.  La solution des deux États est remise en cause, en raison de la situation en Cisjordanie, tandis que la crise humanitaire continue de s’aggraver dans la bande de Gaza.  La représentante a également déploré, qu’en dépit des efforts déployés par l’Égypte, la réunification des factions palestiniennes ne soit toujours pas de mise.  Elle s’est ensuite déclarée alarmée par la situation financière de l’UNRWA, remerciant toutefois les bailleurs de fonds pour leur générosité.  Elle s’est élevée contre les déclarations incendiaires des parties au conflit et a appuyé la position de l’Union européenne selon laquelle toutes les activités de peuplement du Territoire palestinien occupé sont « illégales » au regard du droit international.

M. MARC PECSTEEN DE BUYTSWERVE (Belgique) s’est fermement opposé à la politique de colonisation et aux mesures connexes prises par Israël.  Nous condamnons tout recours à la violence et appelons à une désescalade des tensions et à la lutte contre l’impunité des auteurs de ces actes de violence, a ajouté le représentant.  Rappelant que le 30 mars marquera le premier anniversaire de la Grande Marche du retour, le représentant a, tout en reconnaissant le droit d’Israël à la sécurité, insisté sur le respect de la liberté fondamentale de manifester pacifiquement et du principe de proportionnalité dans l’emploi de la force.  Il a aussi condamné les tirs de roquettes vers le territoire israélien ainsi que la violence utilisée par les forces de sécurité du Hamas contre les manifestants à Gaza, notamment contre des journalistes, des membres du personnel de la Commission indépendante des droits de l’homme et des défenseurs des droits de l’homme. 

M. Pecsteen de Buytswerve a regretté que ces derniers mois aient été marqués par une série de décisions unilatérales qui remettent en cause les Accords d’Oslo.  La décision d’Israël de ne pas renouveler le mandat de la Présence internationale temporaire à Hébron a mené à une aggravation de la violence à Hébron.  L’autre décision de suspendre partiellement le transfert de recettes fiscales dues à l’Autorité palestinienne, suivie par la décision de l’Autorité palestinienne de ne plus accepter aucune recette fiscale, risque d’avoir des effets négatifs, tant sur le plan économique que sur le plan sécuritaire.  Toutes les parties doivent éviter les actes unilatéraux contraires aux accords conclus et au droit international.  Conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, en particulier les résolutions 242 (1967) et 497 (1981), la Belgique rappelle que l’annexion de territoires occupés par la force est illégale.  Elle ne reconnaît donc pas, a martelé le représentant, la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés par Israël depuis 1967, dont le plateau du Golan. 

M. GUSTAVO MEZA-CUADRA (Pérou) a déploré l’intensification des activités de peuplement qui sape la solution des deux États.  La communauté internationale, a-t-il pressé, doit agir pour mettre fin à ces activités.  Il a déploré l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix et, condamnant la rétention des recettes fiscales dues à l’Autorité palestinienne, a prié le Conseil de remédier à cette situation « délicate ».  Concluant sur le Golan syrien, le représentant a souligné que toute acquisition de territoire par la force est illégale, au regard du droit international. 

Mme AMPARO MELE COLIFA (Guinée équatoriale) a réitéré son inquiétude devant l’impasse dans laquelle se trouvent les parties au conflit, les invitant à la retenue sous peine de sombrer dans la violence.  Elle a insisté pour que les parties évitent les mesures susceptibles d’aggraver la situation.  Elle s’est attardée sur la crise humanitaire « très grave » dans la bande de Gaza, demandant au Fatah et au Hamas de conclure un accord de réconciliation définitif.  Mme Mele Colifa s’est alarmée, à son tour, de la rétention par Israël des recettes fiscales et douanières de l’Autorité palestinienne, qui ont des répercussions sur la population.  La communauté internationale, a-t-elle estimé, doit faire pression sur les parties pour qu’elles reprennent les pourparlers directs. 

M. WU HAITAO (Chine) a déploré l’absence de progrès dans le processus de paix et les discours incendiaires.  Il faut, a-t-il dit, atténuer les tensions.  Le Conseil doit rester uni, a-t-il prôné, avant de saluer les efforts de la Fédération de Russie.  La solution des deux États est la solution fondamentale, a-t-il affirmé, et toutes les initiatives doivent y contribuer.  Le représentant a demandé la pleine application de la résolution 2234 (2016) et la cessation des activités de peuplement.  Il a rappelé à son tour que le plateau du Golan est un « territoire occupé », au regard du droit international.  Il s’est opposé à toute décision unilatérale, craignant l’intensification des tensions. 

M. VLADIMIR K. SAFRONKOV (Fédération de Russie) a déclaré que les derniers évènements au Moyen-Orient confirment le caractère explosif de la situation.  Il a catégoriquement condamné le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, avant de juger inacceptable l’impasse du processus de paix.  Mais, a-t-il estimé, il existe une autre solution: la reprise des efforts internationaux à l’appui de la solution des deux États.  Pour le représentant, il faut faire pression sur les parties pour qu’elles acceptent de revenir à la table des négociations.  Il a prévenu que tout plan visant à un règlement global doit respecter le droit international et tenir compte des attentes et des préoccupations du monde arabe; l’Égypte et la Jordanie ayant un rôle important à jouer à cet égard.  M. Safronkov a par ailleurs vivement encouragé les bailleurs de fonds à contribuer au budget de l’UNRWA, dont la crise financière entrave sa capacité à aider les réfugiés palestiniens.  Quant au Golan syrien, il a estimé que le statut de ce territoire fait l’objet d’un dialogue entre Israël et la Syrie approuvé par consensus dans cette même salle du Conseil de sécurité. 

M. CHRISTOPH HEUSGEN (Allemagne) a estimé que l’exercice auquel doit périodiquement se livrer le Coordonnateur spécial est « des plus déprimants ».  Il a déploré les nombreuses violations du droit international, y compris la résolution 2334 (2016).  Il a accusé les États-Unis de violer à leur tour le droit international, en reconnaissant l’annexion israélienne du Golan.  Anticipant sur la déclaration que fera le délégué israélien, le représentant l’a invité « à la mettre de côté et à nous dire plutôt comment son pays compte mettre en œuvre la résolution ».  Quant à l’Observateur de l’État de Palestine, il devrait nous dire comment stopper les tirs de roquettes contre Israël.  Le délégué a insisté sur le respect du droit international, « meilleure manière de protéger les civils ». 

Mme KAREN PIERCE (Royaume-Uni) a commencé par condamner tous les actes de terrorisme, quels qu’en soient les raisons et les auteurs.  Elle s’est ensuite déclarée alarmée par les tensions sur l’esplanade des Mosquées et par la recrudescence des violences, dont les « cycles perpétuels » desservent Palestiniens et Israéliens.  Pour la représentante, la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016) est une priorité.  Elle a repris à son compte l’opinion selon laquelle l’expansion des colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé est illégale.  Elle a rappelé que le Golan syrien est un territoire occupé par Israël, dont le Royaume-Uni n’a pas reconnu l’annexion en 1981.  « Nous n’allons pas changer de position à ce sujet », a-t-elle ajouté en conclusion. 

Les derniers tirs qui ont visé Israël marquent « une dangereuse escalade, qui aurait pu rapidement échapper à tout contrôle », a averti M. FRANÇOIS DELATTRE (France).  « Chacun le sait, en l’absence d’évolution fondamentale de la situation dans la bande de Gaza, un nouveau conflit est inéluctable. »  Le désespoir de la population alimente un mouvement de protestation, que le Hamas et d’autres groupes armés cherchent à instrumentaliser, a alerté le représentant, tout en appelant Israël à respecter le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement.  Sur le plan politique, a-t-il jugé, il est urgent de relancer le processus de réconciliation intrapalestinien.  La France réaffirme que « la bande de Gaza est appelée à faire partie intégrante de l’État de Palestine », a souligné le représentant qui a jugé que dans l’immédiat, les mesures prises par Israël à la suite des tirs, de la fermeture des points de passage aux limitations de la zone de pêche, doivent être levées.

S’agissant de la Cisjordanie, M. Delattre s’est dit préoccupé par les développements de la politique de colonisation qui conduisent à l’érosion de la solution des deux États.  Avec plus de 600 000 colons, dont 200 000 à Jérusalem, « nous sommes proches du point de non-retour ».  L’ensemble territorial morcelé qui prend forme sous nos yeux fait d’ores et déjà coexister de manière égalitaire deux populations sur un même territoire, a-t-il relevé.  Or, selon M. Delattre, les destins des Israéliens et des Palestiniens sont liés: aucun des deux peuples ne réalisera durablement ses aspirations aux dépens de l’autre.  Il a regretté en particulier la décision des autorités israéliennes de geler une partie des revenus fiscaux qu’elles doivent reverser à l’Autorité palestinienne au titre du Protocole de Paris.  « Dans le contexte qui prévaut aujourd’hui, chacun doit s’abstenir de toute mesure susceptible de rendre plus difficile encore la reprise du dialogue. » 

« Toute tentative de s’écarter des paramètres agréés par la communauté internationale se condamnerait à l’échec », a mis en garde le représentant.  Il a évoqué l’installation d’ambassades à Jérusalem, qui remettent en cause le régime de statu quo sur la ville et a rappelé que « la France ne reconnaît pas l’annexion israélienne du Golan, en 1982 », considérée nulle et non avenue par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité. 

M. RIYAD H. MANSOUR, Observateur permanent de l’État de Palestine, a rappelé que semaine après semaine, sa délégation n’a cessé d’alerter le Conseil de sécurité de l’escalade des violations perpétrées par Israël contre le peuple palestinien, « prisonnier d’une occupation militaire et d’un blocus dignes du Moyen Âge ».  Nous n’avons cessé de vous exhorter à agir pour éviter la détérioration d’une situation déjà « explosive ».  Mais, a déploré l’Observateur, tous ces efforts se sont avérés vains car le Conseil de sécurité a été réduit au silence par « l’obstruction d’un membre permanent », ce qui a encouragé Israël à poursuivre, « dans une impunité totale », ses actes systématiques d’agression violente, de punition collective, de colonisation « féroce » et d’annexion de facto de notre terre.

Aujourd’hui, a dit l’Observateur, nous nous retrouvons une fois de plus au bord du précipice, en craignant pour nos vies alors que les autorités israéliennes font planer la menace d’une guerre contre une bande de Gaza assiégée.  Si les guerres cycliques à Gaza sont considérées par certains comme la norme, il n’y a rien de normal à emprisonner, isoler et terroriser deux millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, pendant plus de 10 ans.  Il n’y a rien de normal à prendre pour cible et à blesser 29 000 civils avec les balles réelles et autres armes meurtrières d’une des armées les plus puissantes du monde.

À la veille du premier anniversaire de la Grande Marche du retour, le Conseil de sécurité ne peut ignorer les conclusions de la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme.  Rien dans le droit international ne justifie la déshumanisation, le désespoir et la dévastation imposés à notre peuple, et encore moins les besoins sécuritaires, qui ne sont ni mutuellement exclusifs ni un jeu à somme nulle.  Insinuer que la sécurité doit être garantie au détriment de l’humanité et du bien-être de l’autre est aussi offensant qu’illégitime.  Le droit est on ne peut plus clair: c’est l’occupant qui assure la sécurité de l’occupé et pas l’inverse.

En pleine campagne électorale, les faucons israéliens alignent prétexte sur prétexte pour faire mal, tuer, blesser, mutiler des Palestiniens sans défense.  Il suffit d’écouter les membres du Gouvernement et de l’armée qui se vantent de leur intention « d’annihiler, de punir ou de dévaster Gaza », qui menacent de reléguer à coup de bombes le peuple palestinien à l’âge des cavernes ou qui continuent de jouer à qui versera le plus de sang palestinien.

Or, a souligné l’Observateur, le leadership palestinien a toujours condamné sans cesse et sans équivoque les actes de violence contre les civils, y compris les actes de terreur et les tirs de roquettes contre des zones civiles.  Notre leadership a toujours appelé au respect de la résolution 2334 (2016) et notre engagement en faveur de la non-violence et des moyens pacifiques, politiques et légaux pour réaliser les droits de notre peuple et parvenir à une paix juste a toujours été vain.  C’est d’autant plus répugnant qu’Israël essaye toujours de peindre le leadership et le peuple palestiniens avec le pinceau du terrorisme, sur fond de « propos vicieux » sur l’assistance sociale aux familles des prisonniers et martyrs palestiniens.

Les familles palestiniennes, a avoué l’Observateur, se préparent à la perspective d’une nouvelle agression militaire barbare à Gaza dont la population ne s’est toujours pas remise de l’impact des dernières guerres israéliennes.  M. Mansour a appelé le Conseil de sécurité à faire entendre sa voix pour éviter toute nouvelle violence et toute escalade de cette situation dangereuse. 

Le Conseil doit exiger de la Puissance occupante qu’elle respecte ses obligations juridiques, dont la sécurité et le bien-être de la population civile.  Il doit aussi demeurer vigilant en exigeant que soit mis un terme aux autres politiques et pratiques illégales d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.  Israël ne peut être absous, sous aucun prétexte, de son obligation de mettre immédiatement un terme à ses activités de peuplement qui détruisent la contiguïté de l’État de Palestine et détruisent la viabilité de la solution des deux États.

Ceux qui se font les complices de ces crimes ne sauraient échapper aux sanctions et à leur responsabilité, notamment en ce qui concerne les tentatives d’annexion de Jérusalem et du Golan syrien.  M. Mansour a aussi appelé le Conseil à exiger d’Israël qu’il cesse immédiatement ses actes de provocation et d’incitation, y compris ceux de ses colons extrémistes, ainsi que ses incursions militaires, dont les attaques contre les fidèles et les lieux saints de Jérusalem-Est occupée.  Nous exhortons le Conseil à agir avant qu’il ne soit trop tard, à protéger les vies innocentes de cette catastrophe provoquée par l’homme, à rechercher des solutions et à cesser de gérer crise après crise, tragédie après tragédie et génération après génération.  La vie et l’avenir de notre peuple en dépendent.  Les perspectives d’une solution juste en dépendent.  La paix et la sécurité au Moyen-Orient en dépendent, a prévenu l’Observateur. 

M. DANNY BEN YOSEF DANON (Israël) s’est dit d’accord avec le délégué allemand.  Il est temps, a-t-il acquiescé, de mettre de côté nos déclarations.  Mais, a-t-il rappelé, les roquettes continuent de pleuvoir sur nos villes et nos communautés et nous devons défendre notre peuple.  En même temps, a souligné le représentant, « nous sommes ici pour parler ».  Il a donc insisté sur le dernier tir de roquette qui a fait sept blessés parmi les civils israéliens.  Il a dénoncé  « un acte terroriste » exécuté avec une roquette configurée pour faire le plus de dégâts possibles.  Cette année, a affirmé le représentant, le Hamas a tiré 130 roquettes contre Israël, 12 000 depuis 12 ans et donc 1 000 par an.  Le Hamas, a-t-il accusé, n’a qu’un but, la destruction d’Israël.  Aujourd’hui, le peuple de Gaza paie un lourd tribut pour les crimes de ses dirigeants.  Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, a-t-il prévenu, face à la capacité du Hamas de lancer des roquettes très loin dans le territoire israélien.  Que feriez-vous, a-t-il demandé, si une roquette ciblait votre maison, vos enfants, et que les auteurs de ces tirs invoquaient l’accident?  Israël, a souligné le représentant, n’hésitera pas à réagir et demande au Conseil de condamner le Hamas, « sans équivoque », et de le désigner comme une organisation terroriste internationale.  « 12 000 roquettes! » a-t-il répété.  Il n’y a pas deux camps.  Il y a un pays, Israël, qui essaye de protéger son peuple, a insisté le délégué israélien qui a prévenu que si les attaques se poursuivent, le Hamas subira toute la puissance de l’armée israélienne « qui l’enterrera dans ses tunnels ».

Le représentant de l’Allemagne a remercié son homologue d’Israël et l’Observateur de la Palestine pour leurs interventions.  Il a tout de même relevé que ni l’un ni l’autre n’a répondu à la question de savoir quelles mesures ils comptent prendre pour assurer la désescalade, pour mettre en œuvre la résolution 2334 (2016) et pour atténuer les tensions sur l’esplanade des Mosquées.  Il a donc défendu le principe d’une « réunion officieuse à huis clos » avec les deux parties pour prolonger le débat.

S’agissant des « incitations à la haine », l’Observateur de la Palestine a proposé, même s’il a estimé que c’est Israël qui s’y livre, de créer une « commission de deux membres du Conseil qui serait chargée d’observer notre comportement et celui de l’autre partie ».  S’il le souhaite, le Conseil peut demander à l’UNESCO de s’en charger, estimant qu’un « tiers crédible » devrait venir « évaluer notre conduite ».  Nous serions heureux d’avoir une commission du Conseil de sécurité « positionnée du côté de la bande de Gaza et du côté d’Israël ».  Qu’est-ce qui vous empêche de la dépêcher sur le terrain? a-t-il demandé.  Vous nous demandez de faire quelque chose et vous dites que nous ne l’avons pas fait.  Mais venez voir, a invité l’Observateur, ajoutant « voyons si l’autre partie acceptera ».  En attendant, l’Observateur a rejeté l’idée d’une réunion à huis clos.  « Je veux que ce soit retransmis en direct dans le monde entier pour que l’on voit qui veut vraiment la paix. » 

Nous voulons des pourparlers directs sans intermédiaire, a répété le représentant d’Israël.  « Oui, vous pouvez créer un nouvel organe, nous ne sommes pas contre une commission qui contrôlerait l’affectation des recettes palestiniennes, 7% de fonds étant versés aux familles des terroristes, ou qui examinerait le contenu des livres scolaires palestiniens », a dit le représentant.