Le musée abrite aussi des bases de données de noms sur les victimes de la Shoah,  sur les victimes de déportation, et une base de données sur les justes parmi les nations qui ont oeuvré au péril de leur vie pour sauver des Juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Sont aussi conservées et mises en ligne des archives photographiques de la vie juive dont des pans entiers ont disparu pendant la Shoah.

Enfin, Yad Vashem abrite la plus grande bibliothèque au monde de livres relatifs à la Shoah, soit 165000 titres en 65 langues.

Le terme « Shoah » désigne le meurtre de six millions de Juifs par l'Allemagne nazie. La persécution des Juifs débute dès 1933 mais le meurtre de masse sera commis au cours de la Seconde Guerre mondiale. Quatre ans et demi suffisent aux Allemands et à leurs complices pour assassiner six millions de Juifs. C'est entre avril et novembre 1942 qu'ils feront preuve de la plus grande efficacité. En l'espace de 250 jours, ils assassinent près de deux millions et demi de Juifs. Ils ne montrent jamais la moindre retenue, ne ralentissent que lorsqu'ils n'ont plus de Juifs à exterminer et ne s'arrêteront qu'une fois vaincus par les Alliés.

Aucune issue de secours, aucune échappatoire. Les meurtriers ne se contentent pas de détruire les communautés ; ils traquent également sans relâche chaque Juif jusque dans sa cachette et poursuivent impitoyablement chaque fugitif. À leurs yeux, le fait d'être juif représente un crime tellement grave qu'il justifie la mise à mort – hommes, femmes, enfants, pieux et libres penseurs, robustes et travailleurs, chétifs et faibles – tous, sans exception, sont condamnés à souffrir et à mourir. Pourchassés sans répit, sans espoir d'amnistie ni possibilité d'allègement de peine.

Une grande partie des Juifs d'Europe avaient déjà été exterminés en 1945. Un monde foisonnant, une culture riche de 2000 ans d'histoire avaient disparu. Les survivants, ceux qui n'avaient pas quitté les villes ou ceux qui avaient trouvé refuge, épuisés, hébétés, émaciés, éperdus de douleur par la perte de leurs proches rassemblent leurs ultimes forces et les dernières étincelles de leur humanité pour reconstruire une vie. Ils ne sont pas assoiffés de vengeance à l'égard de leurs bourreaux, car quelle justice pourrait réparer un tel crime ? Au contraire, c'est vers la reconstruction qu'ils se tournent : le désir de fonder de nouvelles familles, dans l'ombre des absents ; de rebâtir une vie nouvelle. Marqués pour toujours par les épreuves ; ils cherchent à reconstituer de nouvelles communautés, hantés à jamais par les fantômes des disparus (notice Yad Vashem)

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