Echecs de plans de paix : Qui est responsable ?

La réponse est évidemment complexe. le professeur Elie Podeh du Département d’Islam et d’Etudes du Moyen-Orient de l’Université hébraïque aborde ces questions et considère qu’une « occasion de paix » est caractérisée par quatre facteurs :

 

1. la légitimité des dirigeants ;

2. la volonté des dirigeants à prendre une mesure audacieuse et à changer le cours des événements ;

3. l’étendue de la confiance qui existe entre les parties

4. et l’implication d’un tiers

 

à défaut, l’échec est inéluctable et il ne peut donc être considéré comme une occasion manquée suite à la mauvaise volonté d’une des parties. Podeh a examiné trente propositions d’accord ou initiatives diplomatiques, situées entre l’accord Fayçal Weizzmann (1919) et l’accord de Londres, accord secret Shimon Pérès Hussein (1987). Pour Podeh, dans 20 cas, les conditions n’étaient pas réunies pour permettre une conclusion positive suivie d’une application. Il ne s’agit donc pas d’occasions ratées, les parties n’étant soit pas légitimes à signer ou faire appliquer un accord, soient non motivées à le faire.

Les véritables opportunités, toujours selon lui, sont notamment :

- Le plan de partition de 1947 (quoique les territoires tels qu’ils étaient définis ne permettaient pas la construction viable de deux États et l’une au moins des parties n’était pas motivée par une négociation)

- Le rejet des paramètres Clinton (ci-dessous)

- Les rencontres Abbas Olmert de 2008, même si Olmert commençait à perdre sa légitimité.

Podeh souligne quelques occasions ratées comme celle de Nasser qui propose à Golda Meïr l’échange de la Paix contre le Sinaï, ce qui fut fait finalement par Begin et Sadate.1

 

1 Le mythe de l’opportunité ratée d’une paix entre Israël et les Arabes. Akiva Eldar, 4 mars 2013, Reuter/ Jason Reed in Al-monitor.com

 

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