Les Accords de Camp David (17 septembre 1978) et le Traité de paix israélo-égyptien (26 mars 1979)
Mme Joëlle Le Morzellec, Article publié dans l'annuaire français de droit international

Les efforts persévérants du Président Sadate, l'entretien de Jérusalem (1) en novembre 1977, débloquent une situation qui n'était pas loin d'être celle d'une nouvelle guerre. Or, l'économie  égyptienne, pas plus qu'Israël, ne pouvait supporter le choc d'une cinquième guerre israélo-arabe.
Puis il y eut, en décembre 1977, la Conférence d'lsmajflia. M. Begin vint en Egypte, mais l'impact sur l'opinion publique fut moins fort : on entrait dans l'ère de la diplomatie.
L'Egypte avait fait le premier pas; en réponse, Israël adopte une politique intransigeante : c'est l'impasse. Pour marquer leur réprobation, les Etats arabes, hostiles à la politique de « capitulation » du Président Sadate, réunissent à Bagdad un sommet du Front arabe de la Résistance (2).
Les Etats-Unis, puissance extérieure à la région, mais qui entendent y maintenir leur influence (3), décident de relancer le processus de paix. Dès le début de son mandat, la politique du  Président Carter a été largement orientée vers la recherche d'une solution du conflit du Proche-Orient (4) . La présence à la Maison- Blanche de M. Z. Brezezinski comme assistant spécial pour  les affaires de sécurité internationale a donné une actualité particulière à un rapport établi en 1975 avec sa participation dans le cadre de l'Institut Brookings sur les moyens d'instaurer un règlement global et définitif au Proche-Orient. Ce rapport présentait certaines solutions de fond et également des suggestions de procédure.
Le 1er octobre 1977, la déclaration américano-soviétique appelle à une reprise de la Conférence de Genève établie en 1973, mais la résistance d'Israël va pratiquement bloquer cette voie. L'initiative du Président Sadate en novembre 1977 marque une tentative de négociation sur un plan différent, tentative qui va déterminer une vive réaction des Etats arabes.
 

[ article complet ]

In:
Annuaire français de droit international, volume 26, 1980. pp. 175-192;
doi : https://doi.org/10.3406/afdi.1980.2385
https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1980_num_26_1_2385