Bill Clinton obtient d’Ehoud Barak qu’il se rende dans la station balnéaire égyptienne, où il le retrouve, avec Yasser Arafat. Cette rencontre accouche difficilement d’une déclaration d’intention. A l’issue de ce sommet, le Président américain met en place la Commission Mitchell, que dirige l’ancien sénateur démocrate George Mitchell. La commission rend ses conclusions dans un rapport publié le 30 avril 2001. Elle préconise le gel de la colonisation israélienne et l’incarcération des terroristes palestiniens par l’Autorité palestinienne, afin de mettre fin à la violence et permettre la reprise des discussions de paix.1

Pour Clinton, qui fait cette déclaration à l’issue du sommet,

" les deux parties ont accepté de publier des déclarations publiques appelant sans équivoque à la fin de la violence. Ils ont également accepté de prendre des mesures immédiates et concrètes pour mettre fin à la confrontation actuelle, éliminer les points de friction, mettre fin à la violence et à l’incitation, maintenir le calme et prévenir la récurrence des événements récents.

...Deuxièmement, les États-Unis développeront avec les Israéliens et les Palestiniens, ainsi qu’en consultation avec le Secrétaire général des Nations unies, un comité d’enquête sur les événements des dernières semaines et sur la façon de prévenir leur réapparition. ..Un rapport final sera soumis sous les auspices du Président des États-Unis pour publication.

Troisièmement, si nous voulons aborder les racines sous-jacentes du conflit israélo-palestinien, il doit y avoir un chemin vers les négociations et la reprise des efforts pour parvenir à un accord de statut permanent fondé sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des États-Unis et les ententes ultérieures. ..Nous ne devons pas nous faire d’illusions sur les difficultés à venir.

Si nous voulons reconstruire la confiance et la confiance, nous devons tous faire notre part, éviter les récriminations et aller de l’avant. (aucune question n’est autorisée).

 


1 Israéliens et palestiniens : Les rendez-vous manqués, les cahiers de l’orient 2009/4 p9-17