Le 27 mars , un attentat-suicide perpétré à l’Hôtel Park de Nétanya (sur la côte) , en plein Pessah, fait vingt et neuf morts, dont le plus jeune a 9 ans, et 140 blessés. Il est revendiqué par le Hamas. Cet attentat sera le catalyseur de la décision d’ériger la barrière de sécurité entre Israël et la Cisjordanie.

A compter de là, le nombre de victimes du terrorisme qui a fait 121 morts (et souvent 5 à 10 fois plus de blessés) en 2001 et 299 en 2002 descend en 2003 à 145, 90 en 2004 puis ’seulement’ 22 en 2005 et 15 en 2006.

Par contre le nombre de missiles lancés depuis Gaza (avec son paroxysme juste avant puis pendant les guerres notamment de 2014) est resté très élevé, la barrière n’ayant là aucun effet : 8700 roquettes ont été lancées entre 2001 et 2009.

Le terrorisme touche aussi la société palestinienne de l’intérieur. Selon les chiffres de l’organisation B’Tselem repris par Haaretz1 le nombre de morts dus à l’intrafada, la guerre entre factions palestiniennes rivales a fait 2014 morts entre 1987 et 2014 dont 1 000 jusqu’aux accords d’Oslo en 1993 et autant depuis. En cause la rivalité Hamas / Fatah ou les soupçons de collaboration avec Israël suivis d’exécution immédiate.


Un article postérieur du Guardian2 ne lève pas l’espoir d’un arrêt de ce mouvement intérieur meurtrier :

Le Hamas a tourné sa colère suite à l’assassinat par Israël de trois commandants militaires contre de prétendus collaborateurs à Gaza, tuant 21 personnes en un peu plus de 24 heures et avertissant que "la même punition sera bientôt imposée aux autres".

Les informateurs présumés - dont deux femmes - ont été tués en trois lots lors d’une campagne dont le nom de code était "Strangling Necks". Trois ont été tués jeudi 11 dans un poste de police désaffecté tôt vendredi et sept autres ont été abattus en public devant une mosquée de la ville de Gaza, peu après midi de prière.

 

Affiche « visit Palestine » du temps du mandat britannique, détournée suite à l’érection de la barrière de sécurité

 

...Les exécutions sommaires à Gaza ont déclenché une condamnation rapide des organisations palestiniennes et internationales des droits de l’homme.

Raji al-Surani, directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme basé à Gaza, a déclaré: "Nous demandons à [l’Autorité palestinienne] et à la résistance [aux groupes militants] d’intervenir pour arrêter ces exécutions extrajudiciaires, quelles qu’en soient les raisons. et les motifs sont. "

Les images montraient un groupe d’hommes, la tête couverte et les mains attachées derrière le dos, agenouillés contre un mur. Des combattants masqués du Hamas vêtus de noir et armés d’AK47 les ont poussés à terre avant de les fusiller.

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Un communiqué publié au nom de "la résistance palestinienne" indique que les cheikhs de la cour ont ordonné l’exécution de "collaborateurs qui ont trahi leur religion et vendu leur peuple et leurs terres à bas prix, et accompli de nombreuses missions pour l’ennemi"... Quiconque «se permet d’être un instrument des crimes ennemis sera certainement confronté au même destin», a-t-il ajouté…. Certains membres de la mosquée ont exprimé leur approbation des tueries : "...j’espère que cela continuera jusqu’à ce que nous atteignions une communauté vide de traîtres et de collaborateurs", a déclaré Mohammed Wasfi.


 

1 23 janvier 2008, mais aussi le guardian, le jerusalem post cités in Jewish virtual library

2 Hamas kills 21 suspecterd informers, Harriet Sherwood (Jérusalem) et Hazem Balousha (Gaza), the guardian, 22/08/2014

 

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