2021 <<  2022   >>  ...   

Mars >>

 

31 mars  : Israël mène une opération anti-terrorisme près de Jenine. Des affrontements avec les Palestiniens font deux morts de 17 et 23 ans, et 14 blessés. Le Hamas menace d'intensifier le conflit, déclarant dans un communiqué :"« Les crimes continus de l’occupation présagent une explosion totale qui sera encore plus puissante, plus douloureuse et plus misérable que toutes celles qui l’ont précédée et qui sera rejointe par tout notre peuple sur nos terres occupées, où qu’il se trouve".

31 mars : terrorisme - Un palestinien attaque au couteau des passagers d'un bus à Neve Daniel en Cisjordanie, à quelques kilomètres de Jérusalem. Une personne blessée est transportée à l'hôpital dans un état grave. L'assaillant est tué par des passagers du bus.

30 mars : Visite officielle du président Herzog à Amman où il rencontre le roi de Jordanie Abdallah II

30 mars : Suite aux attaques terroristes , Israël renforce sa sécurité et multiplie les incursions en Cisjordanie d'autant plus que la période du Ramadan est chaque année assez tendue. 

30 mars : terrorisme : troisième attaque en une semaine. Un palestinien de 26 ans originaire de Yabad près de Jénine,  tire à l'arme automatique sur les passants dans la rue Shnayim à Bnei Brak, la banlieue ultra-ortodoxe de Tel-Aviv. Il quitte ensuite son véhicule et continue de tirer rue Herzl sur les civils qu'il croise. Il tue ainsi 5 personnes avant d'être abattu. . Le tueur, Diaa Hamarsheh, avait déjà purgé une peine de six mois de prison après avoir été condamné pour liens avec le terrorisme et vente illégale d’armes.

Les victimes sont  Amir Khoury, un agent de police de 32 ans ; Yaakov Shalom, 36 ans et Avishai Yehezkel, 29 ans, ainsi que deux hommes ukrainiens dont l'identité n'a pas été dévoilée.

 L'attaque est unanimement condamnée, notamment par Mahmoud Abbas qui déclare : «Le meurtre de civils palestiniens et israéliens ne fait qu'aggraver davantage la situation alors que nous nous efforçons tous d'atteindre la stabilité». Le président français Emmanuel Macron condamne les attaques «avec la plus grande fermeté», rejoignant Berlin qui appelait un peu plus tôt à «éviter une spirale de violence pendant les fêtes à venir pour les juifs, les musulmans et les chrétiens». «De tels actes de violence ne peuvent jamais être justifiés et doivent être condamnés par tous», affirme pour sa part le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh déclare : "Nous sommes fiers du peuple palestinien et du peuple libre de la nation face à l'attaque héroïque qui a frappé tout Israël..Notre peuple est né du ventre de ces héros à Jénine, dans le Néguev et la région Triangle (nord d'Israël), avec l'épée de Jérusalem apportée par Gaza pendant le dernier Ramadan". « L’opération de Tel-Aviv souligne l’unité du peuple palestinien, où qu’il vive », déclare un autre responsable du Hamas, Mushir al-Masri, tandis que Ahmad al-Mudalil, haut responsable du Jihad islamique menace : « C’est le signe avant-coureur des opérations que notre peuple va mener au plus profond de l’entité [sioniste] ».

Alors que des manifestants se regroupent à Beni Brak pour critiquer l'action du gouvernement, des manifestations de soutien au terroriste ont lieu en Cisjordanie avec danses, distributions de bonbons et feux d'artifice artisanaux.

29 mars : Sommet israélo-arabe dans le Neguev - Yaïr Lapid rencontre Antony Blinken le secrétaire d'Etat US et les ministres des Affaires étrangères du Maroc, de l'Egypte, des Emirats arabes unis et de Bahrein. La Jordanie, invitée n'a pas souhaité venir, mais le roi Abdallah a rencontré dans le même temps Mahmoud Abbas à Ramallah.

Se félicitant du réchauffement des relations entre plusieurs pays du monde arabe et Israël, le ministre des affaires étrangères Yaïr Lapid déclare : "Nous écrivons ici l’histoire, bâtissons une nouvelle architecture basée sur le progrès, la technologie, la tolérance religieuse, la sécurité et le renseignement (…) Cela intimide, dissuade nos ennemis communs, en premier lieu l’Iran".

27 mars :  terrorisme - deux arabes israéliens de Wadi Ara ouvrent le feu à l'arme automatique sur des passants et un policier à un arrêt de bus de la ville de Hadéra dans le nord du pays. Les assaillants sont abattus Ce sont deux cousins dont l'un avait tenté de rejoindre l'Etat islamique. Ils ont notamment tiré sur une personne à terre et une autre passant en vélo. L'attentat a fait six blessés et deux morts,  les agents de la police des frontières Yezen Falah et Shirel Aboukrat, tous deux âgés de 19 ans.

" Le parti islamiste Raam a condamné l’attaque terroriste à Hadera.

« Il s’agit d’une forme abominable de terrorisme de type État islamique qui ne reflète pas la société arabe, dont les membres cherchent à vivre dans la dignité et dans le respect de l’État de droit », a déclaré Mansour Abbas, chef du parti.

« J’appelle tous les responsables éducatifs, politiques et religieux de la société arabe à travailler ensemble pour déterminer les mesures pratiques à prendre pour relever le défi de [ces] criminels, qui sont des mauvaises graines dans la société arabe », a ajouté Abbas.

La Liste arabe unie, un parti qui regroupe des factions politiques majoritairement arabes, a dénoncé l’attaque meurtrière comme un « crime choquant. »

« Il n’y a et ne peut y avoir aucune justification pour blesser des civils. Ces actes n’ont aucun lien avec la lutte politique que mène le public arabe pour ses droits », a déclaré le parti dans un communiqué.

Le groupe terroriste du Hamas fait l’éloge des deux hommes terroristes, sans revendiquer la responsabilité de l’attaque.

« Nous saluons la valeur et le courage des auteurs de cette opération héroïque, qui vient en représailles au sang des martyrs, et en réponse à l’agression et au terrorisme de l’occupation », a déclaré le Hamas dans un communiqué.

Les dirigeants du groupe terroriste du Jihad islamique ont également fait l’éloge de l’attaque de Hadera qu'il revendiquent ainsi sur le site Amaq : " Deux membres des forces de police de l’État juif ont été tués et d’autres ont été blessés dans une attaque commando immersive"

« L’opération héroïque de Hadera est venue en réponse au sommet de l’humiliation et de la honte dans le Néguev occupé », a déclaré Khalid al-Batsh, haut responsable du groupe terroriste, dans une interview accordée à la chaîne Palestine Today. (Times of Israël)

21 mars : terrorisme - un Arabe israélien de la ville bédouine de Hura, dans le sud du pays, tue  quatre personnes et en blesse deux autres au couteau, avant d'être lui-même abattu. L’attaque est la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis juin 2016, lorsque deux terroristes ont ouvert le feu au marché Sarona de Tel Aviv, tuant quatre personnes et en blessant 16.

Les victimes, Doris Yahbas et Laura Yitzhak, qui avaient chacune 3 enfants, et Menahem Yehezkel, ont été mortellement poignardés ; Moshe Kravitzky, est mort renversé par la voiture du terroriste.

L'assaillant, Mohammad Ghaleb Abu al-Qian est un ancien enseignant de 34 ans. Partisan de l’État islamique, il  a déjà purgé une peine de prison pour terrorisme en 2015. En 2016, il avait admis avoir créé un groupe secret qui organisait des réunions clandestines liées à l’État islamique, et planifié de quitter Israël avec pour l'objectif de rejoindre les combattants de l’EI en Syrie.

Sans revendiquer l'attaque contre des civils, Tariq Silmi, le porte-parole du Jihad islamique en a fait l'éloge « Les actes de résistance dissuaderont l’occupation ». Abd al-Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas déclare :  « Nous saluons l’exécutant de l’opération héroïque dans la ville occupée de Beer Sheva... Les crimes de l’occupation doivent être combattus par des opérations héroïques : coups de couteau, coups de bélier et tirs ».

20 mars : Depuis le 24 février, l’Ukraine subit les bombardements et l’invasion russe. Israël s’est un temps posé en médiateur mais contrairement à l’Union européenne n’a pas pris de sanction contre la Russie ni fourni d’armes à l’Ukraine.

Le 20 mars, le président Zelensky, lui même d’origine juive, s’adresse en Ukrainien à la Knesset. Le discours est traduit et reproduit sur grand écran à Tel-Aviv. Mickey Levy, président de la Knesset qualifie préalablement l’invasion russe de « violation flagrante de l’ordre international..tout doit être fait pour parvenir rapidement à un cessez-le-feu et à la fin de la guerre ».

Zelensky commence par noter la date de l’invasion de l’Ukraine par la Russie est aussi la date de la fondation du parti nazi en Allemagne en 1920. Il estime que l’invasion russe de l’Ukraine est t une tragédie pour « les Juifs et le monde entier ».

« Cent deux ans après les nazis, l’ordre a été donné de commencer l’invasion russe de l’Ukraine, qui a déjà tué des milliers de personnes et laissé des millions de personnes sans domicile ..Notre peuple est maintenant en train d’errer dans le monde, à la recherche d’une place, tout comme vous avez erré autrefois...C’est une guerre totale et injustifiée qui vise à détruire notre nation, nos villes, notre culture, nos enfants. ...Le Kremlin utilise la terminologie nazie, les nazis parlaient de ‘solution finale’ pour la question juive, vous ne l’oublierez jamais et maintenant Moscou parle de ‘solution finale’ pour l’Ukraine... Je suis sûr que vous ressentez notre douleur, mais pouvez-vous expliquer pourquoi nous demandons encore de l’aide ? » a-t-il dit.

Zelensky demande pourquoi Israël n’a pas fourni d’armes à l’Ukraine ni imposé de sanctions à la Russie.

« Vous devez apporter des réponses à ces questions et vivre avec. L’Ukraine a décidé il y a 80 ans et a sauvé des Juifs. Le peuple d’Israël, vous avez aussi le choix.. L’Ukraine a fait son choix il y a 80 ans et nous avons des Justes qui ont caché des juifs, il est temps pour Israël de faire son choix (…) l’indifférence tue ...Il est possible de faire la médiation entre les pays, mais pas entre le bien et le mal ... Nous nous demandons pourquoi l’Etat Israël ne nous donne pas d’armes et pourquoi il n’impose pas de sanctions à la Russie »

Israël s’est cependant engagé suite à ce discours à ne pas permettre à Moscou et aux oligarques visés de « contourner » les sanctions.

18 mars : un "rapport sur le bonheur" émanant de l'ONU classe Israël comme 13e pays où il fait bon vivre dans le monde. La Finlande est première et la France est 20e. Le Liban partage la dernière place de classement avec l'Afghanistan.

13 mars : Paul O’Brien, directeur d’Amnesty International pour les États-Unis déclare lors d’un déjeuner organisé par le Women’s National Democratic Club à Washington :« Nous sommes opposés à l’idée – et je pense qu’il s’agit là d’une partie existentielle du débat – qu’Israël doit être préservé en tant qu’État pour le peuple juif ». Les réactions à cette phrase sont vives, d'autant plus qu'Amnesty international a publié un récent rapport où l'organisation estime qu'Israël vit sous un régime d'apartheid.

10 mars :  La « loi sur la citoyenneté » ,adoptée en 2003 en tant qu’ordonnance de sécurité temporaire, est renouvelée Elle est adoptée avec 45 voix pour et 15 contre. Les partis Meretz (gauche) et Raam (islamiste) ayant voté contre le reste de la coalition. Le Likud et le Parti sioniste religieux – ont voté pour permettant son adoption. Dans un but affiché de lutter contre le terrorisme, la loi permet, en empêchant le regroupement familial des arabes palestiniens mariés à des israéliens, de maintenir une majorité juive en Israël.

La loi interdit également le mariage aux citoyens des « États ennemis », dont le Liban et l’Irak. Mais elle est largement considérée comme ciblant les Palestiniens, qui constituent la grande majorité des conjoints auxquels la loi s’applique.

 

Février

21 février : nomination de Khaled Kabub, 63 ans , premier juge arabe musulman nommé à la Cour suprême. La plus haute instance judiciaire du pays est la plus haute instance ultime au pénal comme au civil. Elle est garante de la constitutionnalité des lois et de la conformité des décisions gouvernementales. La Cour suprême, dernier recours juridique est souvent mise en avant dans des décisions impliquant les conflits de propriété ou de respect des droits humains, entre le pouvoir et les arabes israéliens.

13 février : visite à Sheikh Jarrah de Itamar Ben Gvir. Le député de la formation d'extrême droite "sionisme religieux", connu pour ses déclarations incendiaires sur les Palestiniens, s’est rendu dans la journée à Cheikh Jarrah pour ouvrir un « bureau » et soutenir les habitants juifs du quartier. Le but avoué de cette visite était de mettre sa notoriété au profit des habitants juifs de Sheikh Jarrah afin qu'ils soient mieux protégés par la police. Une maison juive avait été incendié une semaine auparavant dans ce quartier dont certaines propriétés sont revendiquées par les Juifs et les Arabes. Des heurts violents ont suivi sa visite faisant 31 blessés.

09 février : l'armée détruit neufs nouvelles installations, dont six en bois,  construites dans l'implantation de Homesh. L'implantation, créée en 1978, a été évacuée en 2005 en même temps que trois autres implantations et aucune autorisation n'a depuis été accordée afin de la repeupler. Une yeshiva subsiste cependant dans l'implantation.

08 février : adoption en première lecture à la Knesset de la loi sur la citoyenneté par 44 voix pour et 5 contre. Cette loi adoptée pour la première fois en 2003 est renouvelée chaque année jusqu'à son expiration en juillet 2021 suite à l'échec de la prolongation du vote. Elle interdit à des palestiniens mariés avec des arabes ou bédouins israéliens d'obtenir le statut de résident israélien.

Pour la ministre de l'intérieur Ayelet Shaked, "le sionisme et le bon sens ont gagné". Le président de la commission, le député Nir Orbach déclare que "cette loi est une sorte de dôme de fer qui maintient la sécurité des ci toyens". A l'inverse, pour  Ahmad Tibi, le président de la liste commune, "c'est une loi raciste". Tandis que pour le ministre de la santé Nitzan Horowitz cela "compromet et sape la base de l'accord sur lequel la coalition est construite. Ce vote n'a pas sa place dans un Etat démocratique".

4 février : l'accréditation d'Israël à l'UA en question : Israël entretient des relations diplomatiques avec 46 Etats africains (sur 55). Lorsque l'OUA organisation de l'unité africaine, se transforme en Union Africaine en 2002, Israël y perd son statut d'observateur. Malgré ses demandes, ce statut ne lui est accordé qu'à l'été 2021. L'ambassadeur israélien Aleli Admasu a pu alors présenter ses lettres de créances au président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat.

L'ambassadrice palestinienne à l'UA écrivait début octobre 2021 : "Lorsque la question du statut d’observateur d’Israël sera soumise au Conseil exécutif de l’UA , les États membres devront agir ensemble pour envoyer à Israël un message clair : il ne peut pas occuper un peuple pendant 54 ans, perpétuer les pratiques d’apartheid, puis se voir accorder le privilège de rejoindre la famille africaine pour quelques mots creux sur la paix, l’aide et les investissements".

A la demande de la Palestine, l'UA discute donc de cette accréditation, pour la confirmer ou l'enlever. Mais la décision est finalement reportée et un comité de plusieurs pays doit être créé pour l'examiner.

3 février: signature d'un accord de sécurité  entre Bahrein et Israël

 2 février : reprise de tirs entre Israël et Gaza (article RFI). Deux roquettes tirées de Gaza sont tombées en mer près de Tel-Aviv. L'armée israélienne riposte en bombardant des installations du Hamas et site de fabrication de roquettes, mais essuie en retour des tirs missiles sol-air portables Sam-7

1er février : un rapport d'Amnesty international accuse Israël d'être un régime d'apartheid. Selon la secrétaire générale d'Amnesty, Agnès Callamard, "qu'ils vivent à Gaza, à Jérusalem-Est, dans le reste de la Cisjordanie ou en Israël, les Palestiniens sont traités comme un groupe racial inférieur et systématiquement dépossédés de leurs droits".

Yaïr Lapid, le ministre des affaires étrangères estime que l'ONG, rapporte des "mensonges répandus par les organisations terroristes".

L'Autorité palestinienne, qui contrôle une partie de la Cisjordanie , salue Amnesty pour son travail "courageux et juste" au nom du peuple palestinien.

Le mouvement islamiste Hamas, qui est au pouvoir dans la bande de Gaza et considéré terroriste par Washington et l'Union européenne, applaudit le "professionnalisme" de l'ONG.

Lire le rapport en anglais et/ou le résumé en français  et la réponse de l'ambassadrice en France Yaël German

 

 

Janvier           

31 janvier 2022 : Un loi sur le service militaire des haredi est adoptée en première lecture par 51 voix contre 48 à la Knesset. Il s'agit d'abaisser l'age d'exemption du service des haredi de 24 ans actuellement à 21 ans.

" Pendant des décennies, les Israéliens ultra-orthodoxes ont bénéficié d’une exemption quasi générale du service national en faveur des études religieuses (bien qu’un faible pourcentage d’entre eux s’engagent), mais en 2012, la Cour suprême de justice a annulé la loi autorisant cet arrangement, le considérant comme discriminatoire. Une nouvelle loi a été rédigée pour régler ce problème en 2014, mais celle-ci a également été annulée par la Cour trois ans plus tard, exigeant que le gouvernement adopte une nouvelle législation sur la question, faute de quoi les Israéliens Haredi seraient contraints de s’enrôler.

Depuis lors, le gouvernement – par l’intermédiaire du ministre de la Défense – a demandé et obtenu des prolongations de cette décision de justice, car il n’a pas réussi à rédiger et à adopter une législation qui ne soit pas également contraire à la loi sur la discrimination du pays et qui ne soit pas annulée." (Times of Israël)

30 janvier  : première visite d'un président israélien, Isaac Herzog,  aux émirats arabes unis, faisant suite à la normalisation entreprise depuis 2020 entre les deux pays.

23 janvier : rencontre du ministre des affaires étrangères Yaïr Lapid avec le ministre des affaires civiles de l'autorité palestinienne Hussein al-Sheikh. C'est une première pour le ministre.

"Fin décembre, le président palestinien Mahmoud Abbas avait rencontré le ministre israélien de la Défense Benny Gantz lors d'une visite en Israël. Il s'agissait de la première fois depuis 2010 que Mahmoud Abbas se rendait dans l'État hébreu pour une rencontre officielle avec un membre du gouvernement israélien...Après la visite en décembre de Mahmoud Abbas en Israël, l'État hébreu avait approuvé une série de «mesures de confiance» avec l'Autorité palestinienne comme l'octroi de 600 permis supplémentaires permettant à des hommes d'affaires palestiniens de se rendre en Israël, et la régularisation de 6000 Palestiniens vivant dans un secteur de Cisjordanie sous contrôle israélien." (le Figaro 23/01/2022)

22 janvier : adoption par l'Assemblée générale de l'ONU de la résolution 76/205 sur la négation de l'holocauste. L'Assemblée,

1. Rejette et condamne sans réserve toute négation de l’historicité de l’Holocauste, totale ou partielle ;

2. Engage vivement tous les États Membres à rejeter sans réserve toute négation ou déformation de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que cette négation soit totale ou partielle, et toute activité menée en ce sens ;

3. Félicite les États Membres qui se sont activement employés à préserver les sites qui ont servi de camps de la mort, de camps de concentration, de camps de travail forcé, de lieux d’exécution et de prisons aux nazis pendant l’Holocauste, ainsi que les lieux similaires exploités par les régimes alliés des nazis, leurs complices ou leurs auxiliaires ;

4. Prie instamment les États Membres d’élaborer des programmes éducatifs qui graveront dans l’esprit des générations futures les enseignements de l’Holocauste afin d’aider à prévenir les actes de génocide, et, à ce propos, félicite l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste ;

5. Demande instamment aux États Membres et aux entreprises de médias sociaux de prendre des mesures actives pour lutter contre l’antisémitisme et le négationnisme ou la déformation de l’Holocauste au moyen des technologies de l’information et des communications et de faciliter le signalement de pareils contenus ;

 21 janvier : agressions de palestiniens et de militants israéliens de gauche par des habitants d'implantations en Cisjordanie à Burin. L'incident aurait commencé lorsque des personnes de l'association israélienne Rabbis for Human rights sont allés aider des Palestiniens à planter des oliviers dans leur village. Des militants extrémistes de l'implantation voisine de Givat Ronen sont alors descendus armés de gourdins et de pierres et les ont agressés faisant au moins six blessés.

Selon Daniel Roth, un membre de l'association « Ils ont jeté des pierres contre les fenêtres de la voiture, ont versé de l’essence dessus, y ont mis le feu, puis ont jeté des pierres et ont frappé tous les volontaires à portée de main »

L'attaque est condamnée par le Yesha, le conseil représentant la plupart des implantations. Il juge l'attaque "aberrante", se dit "horrifié" et déclare que  "cette conduite grave est contraire aux valeurs du peuple d’Israël et nuit au mouvement des implantations. Ce n’est pas notre voie. Nous appelons les autorités à enquêter sur cet incident et à traduire les auteurs en justice ». La policie annonce le 16 février avoir arrêté 17 participants israéliens à l'attaque.

Reste que cette attaque n'est pas la première et fait suite à plusieurs agressions du même type.

19 janvier : expulsion d'une famille Palestinienne de Sheikh Jarrah. Ce quartier, déjà très médiatisé, est occupé essentiellement par des familles arabes. Des familles juives demandent des expulsions aux motifs que les habitations dont ils étaient les propriétaires avant 1948. A cette date, le quartier était passé sur la coupe de la Jordanie, et les maisons avaient changé d'habitants.

Au cas particulier, il s'agit d'une expropriation.La famille Salihya a été expulsée et sa maison détruite par l'armée afin d'y construire une école pour handicapés et six crèche. La famille expulsée a annoncé se tourner vers la Cour pénale internationale pour obtenir justice.

11 janvier : GPA pour tous en Israël. : Pour la première fois, la gestation pour autrui (GPA) est désormais autorisée pour les couples homosexuels, les hommes célibataires et les personnes trans. Cette mesure était réclamée depuis des années notamment par les militants LGBTQ, qui dénonçaient une discrimination maintenue en place sous la pression des partis religieux juifs.

3 janvier : Le Hezbollah se félicite qu'Israël soit encerclé par des missiles. Le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, se félicite qu'Israël est désormais encerclé par des missiles, notamment au Liban, et ce grâce à l'action du général iranien Qassem Soleimani commandant en chef de la Force Al-Qods assassiné en 2020.