Rami Hamdallah, issu du Fatah,  est le premier ministre de l'Autorité Palestinienne depuis le 3 juin 2013

Le 13 mars il est touché par des explosions et visé par des coups de feu, dans la bande de Gaza.

Il sort indemne de l’attentat mais six de ses gardes du corps sont blessés.

 

Rami Hamdallah et Ismail Haniyeh, dirigeant du Hamas. Le Fatah et la Hamas ont dû mal à s’entendre...

 

Ce professeur de linguistique qui a fait ses études au Royaume-Uni, a dirigé à partir de 1998 l’université de Naplouse. Nommé par Abbas sans l’accord du Hamas, il a succédé à Salam Fayyad (2007-2013), sans cependant changer ses ministres.

Le Hamas condamne l’attentat et accuse indirectement Israël, responsable selon lui des

" tentatives visant à déstabiliser la sécurité dans la bande de Gaza, ainsi que les tentatives pour compromettre les efforts actuels en vue de parvenir à l’unité nationale et à la réconciliation intérieure "

tandis que Mahmoud Abbas, déclare :

" Quels que soient les auteurs, ils servent directement les intérêts de l’occupation israélienne, le principal bénéficiaire de la division. "

Le désaccord entre le Hamas et le Fatah est tel que le Hamas, qui a rendu le contrôle des postes frontière de Rafah et d’Erez à l’AP, a installé ses propres checkpoints non loin, et n’a toujours pas désarmé ses 25 000 hommes chargés du « contrôle de la sécurité »1. Abbas pour sa part maintient la restriction sur la fourniture d’électricité et le blocage des salaires des fonctionnaires gazaouis, tant qu’il ne détient pas tous les leviers du pouvoir sur Gaza, administratif et sécuritaire.

 

Cratère creusé par l’attentat contre le Premier ministre de l’AP. Deux bombes de 15 kilos avaient été déposées le long de la route.

 

Dans un discours du 19 mars, Abbas accuse de nouveau le Hamas qui est selon lui derrière l’attentat, dénonçant l’attaque  scandaleuse et abjecte commise ... par le mouvement Hamas dans la bande de Gaza.

Le Hamas annonce alors avoir arrêté et blessé deux suspects à Nousseirat, qui rapidement meurent suite à leurs blessures. Le troisième , Anas Abou Koussa est recherché.

l’opérateur mobile gazaoui Wataniya est fermé sur décision du procureur de Gaza. Ce dernier considère que la compagnie refuse de coopérer à l’enquête sur l’attentat à la bombe. Les communications téléphoniques sont cependant maintenues

 

Maintien de l’embargo sur Gaza

Côté Israélien, les conditions posées pour reprendre les négociations sur l’embargo sur Gaza sont les suivantes :

-avoir en face un seul interlocuteur qui puisse parler au nom de tous les factions palestiniennes.

- que le Hamas soit désarmé, reconnaisse Israël, et qu’il rompe son lien avec l’Iran.

l’histoire du Hezbollah a servi de leçon. Alors qu’Israël a quitté le Liban depuis 18 ans, le Hezbollah menace toujours le territoire israélien et sa population (installations nucléaires, réservoir d’uranium, missiles) utilisant un langage hyper agressif. l’Iran finance, arme et téléguide largement le mouvement Hezbollah. Le mouvement dispose de 12 sièges depuis les élections du 7 juin 2009. Il a même participé au gouvernement libanais depuis lors et a soutenu la candidature de Michel Aoun à la présidence avec succès.

1 Soit environ 1 homme du Hamas en armes pour 80 habitants, femmes et enfants compris