L'État hasmonéen, devient un royaume lorsque Aristobule Ier (qui tuera sa mère et son frère), fils de Jean Hyrcan 1er, se proclame basileus1 en 104-103.

L’État prend l'allure d'un royaume hellénistique, avec une armée largement constituée de mercenaires, un monnayage imité des Grecs à partir de -128, une cour, des palais. Cela choque profondément les Juifs pieux qui avaient soutenu les Macchabées dans leur révolte contre les hellénistes et les Séleucides, au point que l'on assiste le plus souvent à une rupture de fait entre ceux que l'on nomme désormais les Pharisiens et les Hasmonéens.

C'est aussi durant cette période que se développe une littérature fortement hellénisée, comme les livres de Judith et d'Esther, écrits sous la forme de romans hellénistiques.

Né de la révolte contre la politique d'hellénisation de Jason puis de Ménélas, le royaume hasmonéen favorise en fait l'entrée progressive du monde juif dans la culture grecque de son temps.

Malgré la présence du Temple, qui reste écrasante, toute l'organisation du pouvoir civil et militaire reste calquée sur des modèles grecs.

Le dernier roi hasmonéen, Antigone II Mattathiah meurt la tête tranchée dans Antioche, sur ordre de Antoine, en 37 av. JC. Ce chatiment pour la première fois appliqué à un roi par les romains marque la disparition du royaume hasmonéen moribond .

1 Signifie 'roi' en grec ancien. Il désignait les empereurs romains pour les Grecs. C'est aussi le titre des empereurs byzantins. Le mot est à l'origine du terme basilique, «  portique royal »