Février : Jospin en Israël

Le Premier ministre français Lionel Jospin se rend en Israël et dans les territoires occupés. A l’occasion d’une conférence de presse dans un hôtel de Jérusalem il déclare :

" La France condamne les attaques du Hezbollah et toutes les attaques terroristes qui peuvent être menées, […] et notamment contre des soldats ou la population civile israélienne.

Le lendemain Jospin en visite à l’université palestinienne de Birzeit est alors violemment pris à partie.

" Lionel Jospin avait alors affronté à sa sortie de l’université de Bir Zeit, près de Ramallah en Cisjordanie, les jets de pierres et les insultes de centaines de jeunes Palestiniens. Le Premier ministre avait été protégé par ses seuls gardes du corps. Il avait parcouru une centaine de mètres sous les projectiles, la tête protégée par des mallettes en kevlar, avant de s’engouffrer dans une voiture blindée qui a subi un déluge de cailloux et de pierres. 1

Yasser Arafat s’était ensuite excusé deux fois au nom de tous les Palestiniens, les agresseurs n’expriment pas l’opinion du peuple palestinien mais des opinions obscurantistes. l’université est fermée pour trois jours, le recteur précisant que les lanceurs de pierre étaient des éléments infiltrés dont le but était de saboter les relations franco-palestiniennes.

En période de cohabitation en France, le président Chirac, réputé proche des milieux arabes2 est furieux et convoque son Premier ministre qui décline l’invitation.

l’époque qualifie le Hezbollah de mouvement de résistance, malgré les enlèvements et meurtres de civils qu’il opère depuis 1982. Entre 1982 et 2006, ce sont 553 morts et 2964 blessés qui seront à l’actif du mouvement 3 qui finit par être qualifié par l’UE comme par certains pays arabes4 de mouvement terroriste.

 

 

Lionel Jospin se protégeant des projectiles qui lui sont lancés à la sortie de l’Université palestinienne de Bir-Zeit

1 l’Obs, 4 décembre 2006,

2 Chirac a été notamment été hébergé à titre gracieux dans un appartement de 396 m² appartenant à la famille du Premier ministre libanais Rafiq Hariri, 3 quai Voltaire à Paris, lui faisant économiser selon les calculs du Canard enchainé en 2009 au moins 700 000 euros.

3 Sources compilées de Association SOS Attentats, Middle East Media Research Institute (MEMRI), The Intelligence & Terrorism Information Center et The Institute for Counter-Terrorism

4 l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar.