La synagogue de Corfou, dans la  vieille ville  est également connue sous le nom de synagogue Scuola Greca. C'est la seule synagogue restant dans l'ïle. Le ghetto en comportait quatre.

Elle est située 24, rue Velissariou, à moins de 300 m au sud-est de la nouvelle forteresse (du XVIe siècle)

 

 "Le quartier juif, le vieux « ghetto » vénitien, encore aujourd’hui nommé Evraïki en grec, s’étendait dans la partie sud-est de la ville, près des fortifications vénitiennes. Il était sillonné de venelles bordées de demeures décaties, hautes de plusieurs étages, comme à Venise. Le ghetto a perdu de son unité urbanistique du fait des bombardements et dernier conflit mondial.

On peut le parcourir à partir de la  Porta Réale  en se dirigeant vers les rues  Solomou ,  Palaiologou et  Velissariou . Des colonnes d’une synagogue détruite durant la guerre ont été retrouvées, il y a une vingtaine d’années, au numéro 74 de la rue Palaiologou"  Guide culturel des Juifs d'Europe

La présence juive à Corfou remonte à l'Antiquité, mais c'est au Moyen Âge que la communauté commence à se structurer de manière significative. L'île a accueilli à la fois des Juifs Romaniotes, autochtones de la Grèce, et des Juifs Séfarades, réfugiés d'Espagne après 1492.

 

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La Scuola Greca date du construite XVIIIe siècle. Elle a été l'un des principaux lieux de culte pour les Juifs Romaniotes de l'île. Elle doit son nom à l'influence grecque prédominante parmi ses fidèles.

 

 

La synagogue, de style venitien, se caractérise par une simplicité et une fonctionnalité qui reflètent les besoins pratiques de la communauté.

L'édifice a une structure rectangulaire traditionnelle avec des éléments architecturaux sobres, mettant l'accent sur l'espace intérieur dédié à la prière et à la communauté.

L'intérieur est marqué par une disposition axée sur la bimah (plateforme de lecture de la Torah) située au centre, conformément aux traditions Romaniotes. Les sièges sont disposés autour de la bimah, permettant une interaction communautaire pendant les services religieux.

 

 "Le mardi 19 avril 2011 au matin, des incendiaires ont fait irruption dans la synagogue de Corfou et ont brûlé les livres de prières et les manuscrits de la Torah. Ces œuvres des XVe, XVIe et XVIIe siècles, de Trieste, Padoue et Vérone, avaient survécu à l'holocauste, cachés par des non-juifs qui les avaient rendus aux quelques juifs revenus des camps de la mort. Les livres de prières corfiotes, des trésors culturels uniques, contenaient des amendements et commentaires de Mazal-Tob, Isaac ben Abraham, Abraham ben Gabriel ben Mordecai et Moses ha-Kohen."

 

 

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