Palestinien est tout d'abord une appellation géographique, qui n’est pas liée à une ethnie, un peuple ou une religion. Les Palestiniens sont Juifs, Arabes, Chrétiens ou autres. Ils habitent la Palestine.

La Palestine conquise en 1917 par l’armée britannique du général Allenby est un territoire sous mandat britannique depuis 1922, par décision de la SDN, l’ancêtre de l’ONU.

Les arabes de Palestine reprendront ce terme après l'indépendance d'Israël. Ils se nommaient simplement Arabes, et non Palestiniens, avant la proclamation du nouvel Etat ;

Ainsi

- le Palestine Post créé en 1932 par Gershon Agron, était un journal Juif devenu ensuite le Jérusalem Post qui existe toujours.

- l’équipe de Football de Palestine dans les années 30 était essentiellement composée de joueurs juifs, les arabes refusant de pratiquer ce sport occidental. L’équipe a été reconnue par la FIFA et lors de son match d’ouverture en 1934 contre les USA , c’est Hatikvah, le futur hymne israélien qui a été joué.

- les pièces de monnaie, comme les passeports, sous la mandat britannique était marquées du mot Palestine avec en abrégé entre parenthèse : Eretz Israël

- la compagnie aérienne Palestine Airways créé le 18 décembre 1934 à Haïfa, l'a été par un juif Pinhas Rutenberg en coordination avec la centrale syndicale juive, la histadrut et l'agence juive

« Le substantif Palestinien a donc des effets : en créant une catégorie représentée par un nom, on crée un peuple qui n’avait jamais existé comme tel et, par conséquent, on autorise la prétention à un état qui n’avait jamais non plus existé auparavant. Notons à cet égard que l’UNRWA, l’agence dévolue aux « réfugiés palestiniens », définit ces réfugiés de manière fort exceptionnelle comme « une personne dont le lieu de résidence normal était la Palestine, pendant au moins deux ans avant le conflit de 1948 et qui, en conséquence de ce conflit, a perdu à la fois son foyer et ses moyens d’existence».On remarque donc que l’ancienneté territoriale est parfaitement récente et permet ainsi d’inclure les très nombreux Arabes d’Egypte, d’Irak, etc. venus s’installer en Palestine pour profiter du développement du yishouv par l’initiative juive notamment sur le plan agricole (un tiers du territoire cultivable en 1931). C’était d’ailleurs le constat enthousiaste de nombreux dirigeants arabes de l’époque qui voyaient d’un bon œil le développement économique apporté par les pionniers juifs. Contrairement à l’essentialisation dénominative provoquée de manière trouble par le mot Palestinien, la population arabe ainsi désignée n’est donc pas nécessairement autochtone. 1