À l'issue de trois jours d'entretiens au Caire avec le président Moubarak, Yasser Arafat, le chef de l'O.L.P., rend publique une longue déclaration, qu’il lit en présence du chef de l'État égyptien.

Yasser Arafat condamne « toutes les opérations terroristes, qu’elles impliquent des États ou qu'elles soient commises par des individus ou des groupes, contre des personnes innocentes et désarmées », partout dans le monde ; mais

il « réaffirme son attachement au droit du peuple palestinien de résister à l'occupation israélienne de son territoire ».

Il souligne que des sanctions « draconiennes » seront prises contre ceux qui ne respecteraient pas cette décision.

Amené les jours suivants à préciser le sens de cette « déclaration du Caire », Yasser Arafat indique qu'il s'agit pour la centrale palestinienne de renoncer à toutes les opérations extérieures, mais d'intensifier la lutte armée en Israël et dans les territoires occupés.

Il explique que son rejet du terrorisme n'est pas nouveau, mais qu'il a été réaffirmé « pour mettre un terme à la campagne déclenchée contre l'O.L.P. par tous ses ennemis en même temps », à la suite de l'affaire de l'Achille-Lauro.1

 

Arafat a affirmé qu'il avait renoncé au terrorisme dans la Déclaration du Caire de 1985, mais des responsables du département d'État et d'autres agences ont déclaré que le dossier montre le contraire. Les actions terroristes remontent à l'OLP elle-même ou à l'une de ses organisations alliées se sont poursuivis au cours des années 1980, 1990 et au début nouveau siècle.

L'OLP maintient que l'Intifada dans les territoires n'est pas un terrorisme, ni une lutte armée, mais une forme de lutte civile non armée.

Par conséquent, l'OLP peut faire les déclarations qui s'imposent: renoncer au terrorisme et rester dans le jeu diplomatique pendant que la lutte se poursuit. Les Israéliens et d’autres personnes continuent de mourir des attentats-suicides et d’autres attaques, mais Yasser Arafat peut toujours affirmer qu’il a renoncé au terrorisme.2