La rivière Yarmouk, qui marque la frontière actuelle entre la Syrie et la Jordanie.

Le Calife Omar est informé qu'une partie de ses troupes est menacée par une armée byzantine au sud de Damas. Son armée est alors sous le commandement du plus grand stratège arabe de l'époque: Khalid ibn Al-Walid. Il rassemble ses combattants musulmans et décide de faire face à l'ennemi.

L'affrontement a lieu sur le fleuve Yarmouk, affluent du Jourdain à environ 100 km au sud de Damas.

L'armée byzantine est supérieure en nombre, mais peu motivée. Elle ressemble plutôt à une coalition, regroupant des Grecs, des Arméniens, des Slaves et des Arabes chrétiens. Cette armée, rassemblée par l'empereur Héraclius est pénalisée par les dissensions théologiques au sein de l'Empire romain d'orient entre le patriarcat de Constantinople et les Chrétiens monophysites du Proche-Orient.Il semblerait même que 1200 cavaliers ghassinides (arabes chrétiens) qui n'ont pas été payés depuis plusieurs mois font défection et gagnent l'armée musulmane, privant les Byzantins de leur cavalerie légère....

La bataille dure environ 5 jours. Plus de 100 000 Byzantins périssent dans les ravins du fleuve. L'infanterie est anéantie et Théodose, le frère de l'empereur, est tué.

Il ne reste que des cavaliers éparpillés fuyant dans toutes les directions: Damas, Césarée, Antioche, et même Jérusalem…

Les dirigeants de Constantinople préoccupés par la Perse ne sont pas affectés outre mesure de cette défaite.

Fort de cette victoire inespérée, Khalid, dès l'année suivante, occupe Damas et Antioche.La Syrie tombe sous la domination arabe. C'est pour les Arabes, le début d'une longue suite de victoires. Victoires qui finissent par leur livrer tout le bassin méridional et oriental de la Méditerranée.

Cette période marque la fin de l'unité du bassin méditerranéen organisée autour de la culture gréco-romaine et de la foi chrétienne.