La place des Victoires. Dessinée en 1685 par l’architecte Jules Hardouin-Mansart pour le vicomte François d’Aubusson, a la forme d’un fer à cheval. En 1822, le sculpteur François Joseph Bosio inaugura sur cette place la statue équestre de Louis XIV qui remplaçait la statue en pied détruite pendant la Terreur (1792). En empruntant la rue Catinat ou la rue de la Feuillade, on débouche sur la rue La Vrillière entièrement occupée du côté des numéros impairs par la Banque de France. Depuis le 6 mars 1808 en effet, l'Hôtel de la Vrillière est le siège de la Banque de France après avoir été celui de l'Imprimerie nationale puis impériale. Construit entre 1634 et 1640 par l’architecte François Mansart, cet hôtel porte le nom de son premier propriétaire : Louis Phélypeaux, marquis de la Vrillière.

Près de la jonction de la rue Croix des Petits Champs et de la rue du Bouloi, on peut s'engouffrer dans le passage Véro-Dodat. Cette galerie, construite en 1826, abrite de ravissantes boutiques et porte le nom des deux charcutiers qui l’ont créée. La comédienne Rachel habita au troisième étage du numéro 38 de cette galerie de 1838 à 1842. Triomphant dès l'âge de dix-sept ans au Théâtre Français, Rachel vit sa carrière météorique interrompue par la maladie. Au rez-de-chaussée de ce même numéro était imprimé Le Charivari, journal satirique auquel collaboraient Gavarni et Daumier. Par la rue Jean-Jacques Rousseau (où habita le philosophe), on rejoint la rue Saint-Honoré pour se trouver devant le Louvre des Antiquaires.


En tournant à droite, on emprunte la rue de Valois qui borde à l'est le Palais Royal. Aux numéros 6 et 8 on aperçoit la façade de l'Hôtel Mélusine où se réunit l'Académie Française de 1638 à 1643 et qui abrita de 1792 à 1936 le célèbre restaurant Le Boeuf à la mode. Au bout de la rue de Valois, on tourne deux fois à gauche pour emprunter la rue des Petits Champs puis la rue Sainte-Anne ; on contourne ainsi le Théâtre du Palais Royal. Ce théâtre n’était à l’origine qu’une petite salle de marionnettes inaugurée par les Petits Comédiens de bois du comte de Beaujolais. Agrandi en 1790 par l’architecte Victor Louis pour sa nouvelle propriétaire (Marguerite Brunat, dite Mademoiselle Montansier), il fut restauré en 1880 par Paul Sédille. Hortense Schneider et la Déjazet y connurent quelques-uns de leurs plus grands triomphes. Par la rue Villedo et la rue Thérèse, on rejoint la rue de Richelieu parallèle à la rue Montpensier. Celle dernière débouche à droite sur la rue Beaujolais ; de là, on pénètre par des arcades dans le jardin du palais Royal.


Au bout de ce jardin se trouve ledit Palais Royal. Edifié entre 1624 et 1629 par Jacques Lemercier sur ordre de Richelieu, il porta d’abord le nom de Palais Cardinal. Richelieu y vécut pendant quatre années et le légua à sa mort le 4 décembre 1642 à Louis XIII. Il prit ainsi le titre de son nouveau propriétaire. Tout près du Palais Royal, on trouve également le Conseil Constitutionnel, le Ministère de la Culture et de la Communication ainsi que la Comédie Française. Le Théâtre Français fut édifié entre 1786 et 1790 par Victor Louis à l'emplacement de l'ancien palais Brion. Agrandi en 1822 par Fontaine et remanié en 1863 par Prosper Chabrol, il fut restauré en 1900 et en 1935 par Gaudet puis Marrast. Aujourd'hui encore, Talma, Mademoiselle Mars ou la Dugazon continuent de hanter ce lieu mythique.
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