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1er avril 2024 : L'attaque d'une annexe consulaire iranienne à Damas (Syrie) est attribuée à Israël. Au moins seize personnes sont tuées dont le commandant en chef de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général de brigade Mohammad Reza Zahedi.
Le corps des gardiens de la révolution, les Pasdarans —, est une organisation paramilitaire de la république islamique d'Iran dépendant directement du Guide de la révolution, le chef de l'État iranien. L'organisation est classée comme terroriste par les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite. L'UE malgré une demande en janvier 2023 ne l'a pas fait.
La force Al-Qods, composée d'environ 15000 hommes, est active dans une quinzaine de pays, et est chargée des renseignements et de la "guerre non conventionnelle" (terrorisme par exemple). Al-Qods est le nom arabe de Jérusalem que le régime iranien veut prendre.
La destruction de l'annexe consulaire fait 11 morts dont 7 Pasdarans. Parmi eux le commandant de la Force Al-Qods pour la Syrie et le Liban, le général Mohammad Reza Zahedi, ainsi qu’un autre haut gradé de cette unité, Mohammad Hadi Haji Rahimi.
4 avril 2024 : L'Iran réplique avec force suite à la destruction de l'annexe consulaire de Damas. Elle lance 300 missiles et drones contre Israël (170 drones, 110 missiles balistiques et 30 missiles de croisière). Les missiles balistiques volent à haute altitude avant de retomber sur la cible. Un missile emporte 450 kg d'explosif. Le dispositif de défense israélien, aidé par l'armée américaine, saoudite et jordanienne, permet d'intercepter 99% des tirs. Seule une fillette arabe dans le Neguev est grièvement blessée à l'issue de cet acte de guerr.
C'est la première attaque directe de l'Iran vers Israël. C'est aussi malgré son peu de succès, la plus grande attaque simultanée de missiles jamais réalisée.
« L'affaire peut être considérée comme close », a annoncé la mission iranienne à l'ONU dans un message posté trois heures après le début de son opération. Mais, a-t-elle aussitôt prévenu, « si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l'Iran serait considérablement plus sévère » (La tribune)